Ce qui s'est passé:
Le TPMP I :
Il y a quatre ans (en 1111), à la frontière du royaume qui sépare la Nipalie de l'Obscurantia, le roi de Nipalie, Samaïn III, fut assassiné. Tout accusait les Obscurantiens, peuple sombre et cruel, jaloux de la richesse de la Nipalie. La guerre semblait inévitable et quelques escarmouches eurent lieu. Mais en parallèle, un groupe de nomades (un peuple lointain, les Seiboteleths) qui campait sur la frontière découvrit un étrange parchemin ; celui-ci indiquait l'emplacement du sceptre de Samaïn Ier. Cette Relique d'une puissance incroyable assurait le contrôle du monde à qui s'en emparerait. Or, le peuple Seïboteleth vénère le dieu Jörmungandrh, serpent géant qui entoure la terre ; on dit qu'il y descendra un jour pour en dévorer les habitants et cet évènement est ardemment souhaité par les nomades. Maîtriser la Relique leur aurait permis d'appeler eux-mêmes leur dieu. Mais les Nipaux et les Obscurantiens, entre deux combats, prirent conscience du danger à temps, alors que les nomades avaient presque atteint leur but ; ils cessèrent leurs affrontements et s'allièrent pour ravager le camp des Seïboteleths.
La plupart d'entre eux réussirent à s'enfuir et se rassemblèrent autour de la Relique, dans une tentative désespérée pour la faire fonctionner. Les Nipaux et les Obscurantiens, décidés à les achever, attaquèrent une seconde fois, mais les nomades qui avaient réussi à obtenir un peu de pouvoir les repoussèrent sans mal. C'est alors que Lorgn, le chef des Seiboteleths, se révéla ; il n'était pas un nomade de pure souche, mais le frère d'un paladin de Nipalie, Tibar, qui se trouvait sur le champ de bataille. Les deux frères achevèrent le rituel, et tout le pouvoir de la relique se déversa dans leurs seules personnes. Leur incroyable puissance leur assurait dès lors une domination totale sur la zone frontalière. Par chance, Lorgn a désormais une si haute opinion de lui-même qu'il refuse de se servir de son pouvoir pour convoquer Jörmungandrh. Mais sa domination était-elle préférable à l'Apocalypse ?...
Le TPMP II :
Les deux fils du Nécromancien ont pris le pouvoir à l'aide du sceptre de Samaïn Ier. Cet évenement a bouleversé les rapports de forces. Le Nord-Ouest de la vallée a été totalement envahi par Lorgn et ses terribles pouvoirs. A l'opposé, Tibar son frère a laissé leur liberté aux peuples se trouvant de son côté, et fait le bien, en roi juste. Depuis qu'il règne, l'ordre et l'harmonie sont partout sur son territoire.
Les Obscurantiens, presque réduits à néant après la bataille de la Relique, se sont repliés vers l'intérieur de leurs terres, abandonnant un glacis protecteur entre eux et la Nipalie. Mais les Nipaux et les nomades survivants n'ont pu en faire autant. Tous ceux qui se trouvaient dans la zone de Lorgn ont été forcés de renier leurs dieux, et sont devenus vassaux du Flagelleur Suprême.
Toutefois, les plus conservateurs et les plus fanatiques des Seïboteleths ne pouvaient accepter que Lorgn se proclame dieu en lieu et place du Grand Serpent, Jörmungandrh, le seul Vrai Dieu. Mais comme ils n'osaient pas le lui dire en face, ils se sont brusquement souvenus qu'ils étaient nomades et ont décampé en vitesse. Personne n'a plus eu de leurs nouvelles.
Depuis, c'est le chaos. Tibar et ses Nipaux vivent dans une bulle de calme, qui pourrait éclater d'un moment à l'autre. Lorgn pille et massacre tout ce qu'il peut, pour agrandir sans cesse son territoire. Beaucoup tentent de passer illégalement en Nipalie libre, ce qui profite aux frontaliers, qui n'hésitent pas à faire payer leurs services. Tout cela produit un marché noir florissant et une contrebande d'envergure. C'est une catastrophe humanitaire, tout autant qu'un vaste gagne-pain pour les plus débrouillards.
Toutefois, il y a un mois, Lorgn a cessé d'élargir le cercle de ses conquêtes. Il s'est arrêté net après 200 km. Et il revient vers le champ de bataille où tout a commencé... Dans le même temps, un groupe de Vikings s'est installé sur la frontière. Ils font marcher le commerce et prétendent ne pas s'intéresser aux combats. Mais leur présence intrigue. Quelque chose se trame...